L'hypnose pour qui ? pour quoi ?
Une aide efficace
L'hypnose, c'est une forme de conscience (et non un sommeil !) qui transporte la personne d'un état neuro-psychique dit "ordinaire" fortement mentalisé (rationnel) vers un état "modifié" de conscience, plus ouvert aux processus non-conscients (sensations proprioceptives, émotions sous-jacentes, mises en cohérence et processus d'apprentissages implicites).
Chaque jour, ce sont des milliers de séances d'hypnose qui viennent changer la vie quotidienne de personnes de tous âges et de tous milieux.
La personne accompagnée est ainsi plus centrée sur soi-même, son ressenti, que sur sa pensée ou ses préoccupations. Elle réapprend à orienter ses propres réactions et ses perceptions.

Changement de décor
Toute situation vécue engendre des états émotionnels, positifs ou négatifs. Ceux-ci déterminent ensuite notre "perception" de la réalité, qui reste finalement une interprétation, peut-être déformée, afin de se conformer à des schémas ancrés en nous (par l'éducation, nos parcours de vie, nos habitudes ou par nos choix de valeurs de référence).
Ces schémas, nous n'en sommes pas toujours conscients.
Le vécu se trouve parfois compliqué par une sensation de se trouver dépassé.e par la situation, de devoir nous plier à ces "schémas" malgré nous...
L'hypnose agit sur le déclencheur du schéma. Une personne en transe hypnotique accède à son propre logiciel et peut alors modifier tout ou partie de son ressenti et pacifier ce qui troublait son existence.
Possibilités ouvertes par l'hypnothérapie
L'utilisation stratégique de méthodes liées à l'hypnose permet de modifier l'impact des éléments non désirés dans la vie de chacun : peurs, phobies, anxiété, gestion des émotions et des relations, confiance en soi, habitudes, addictions, deuils, burn-out, troubles de la sexualité, troubles du comportement alimentaire, troubles de l'attention, troubles "dys" (dysmorphophobie, dyslexie, dyscalculie, dyspraxie), TDAH, gestion traumatique par EMDR / HTSMA...

Des idées reçues sur l'hypnose
Le reflet de nos propres peurs
Il arrive encore que des personnes hésitent avant d'expérimenter l'hypnose. Ces personnes ont fait leur opinion sur la base de ce qu'elles ont parfois vu (hypnose de spectacle), parfois cru (le récit des proches, de l'industrie du cinéma, des médias, etc.)
La perte de contrôle
La première crainte est classiquement celle qui fait penser à une perte de contrôle de son esprit et de son corps. L'état d'hypnose, loin d'être passif, est un état de conscience. La personne reste à chaque instant en mesure d'accepter ou non ce que suggère l'hypnothérapeute. L'opposition à une suggestion - et même seulement le manque de motivation - peut tout à fait faire échec à la réalisation d'un phénomène. L'Inconscient reste vigilant à chaque seconde et ramène la personne à sa conscience s'il se passait quelquechose d'anormal.
En revanche, une manipulation (absolument sans lien avec l'hypnose) visant à tromper le ou la client.e peut entacher la relation entre le praticien et son client. Il n'y a donc pas plus de risques qu'avec n'importe quel autre prestataire.
Par ailleurs, l'hypnothérapie repose sur un lien de confiance et de bienveillance avec un thérapeute. Avant toute chose, prenez des renseignements sur sa formation et sa pratique, évaluez les avis sur les réseaux sociaux ou sur le moteur de recherches. Documentez ! Objectivez !
Sur les 25 000 hypnothérapeutes installés en cabinet en France, il serait surprenant de trouver 25 000 hackers mentaux. Si un risque de tromperie persiste malheureusement, il n'est pas plus fréquent que dans d'autres professions du soin et de l'intime. Ce n'est donc pas l'hypnose qui est en cause.
A noter enfin que, dans l'état de conscience ordinaire, la sensation de tout contrôler en soi devrait être relativisée : fonctions végétatives, émotions, préférences, pulsions... l'inconscient joue en permanence un rôle aussi prépondérant qu'invisible.
Les mécanismes utilisés en hypnose de spectacle, plus spectaculaires, n'ont pas d'utilité en thérapie, le contexte étant différent. Les personnes du public qui montent sur la scène sont toutes volontaires pour accepter de se prêter au jeu avec les suggestions récréatives qui suivent, ce qui n'est pas la démarche de la personne venant en thérapie. L'Inconscient n'accepte pas les mêmes choses dans les deux situations.
Rester bloqué dans l'ascenseur ?
Quelle que soit l'idée qu'on se fait à l'état provoqué ("induit") d'hypnose, la crainte de rester enfermé dans la transe ne correspond à aucun cas rapporté scientifiquement dans le monde. L'état d'hypnose est temporaire, puisque tout état de conscience est temporaire. On pourrait d'ailleurs rapprocher sa durée de la durée mesurée pour nos facultés de concentration. Et on sait quel entraînement est nécessaire pour parvenir à dépasser 25 minutes... La transe hypnotique en cabinet est assez proche de ce cycle.
Toute personne expérimente à plusieurs reprises un état de conscience modifié durant sa journée : rêveries ("bugs"), absorption dans ses pensées tout en parcourant certaines distances, ... Cet état n'est ni durable, ni bien entendu définitif.
La réceptivité : tous inégaux ?
Il n'y a pas de capacité à entrer en hypnose que certaines personnes auraient et d'autres pas. Cela reviendrait à dire que certaines personnes ne connaissent pas de modification de leur état de conscience, ce qui est un non-sens (cf. ci-dessus). Tout le monde a la capacité de se prendre au jeu en regardant un film particulièrement prenant.
Il y a bien une différence, mais elle réside surtout dans la rapidité à entrer dans cette modification de conscience. Et parfois, il faut bien le dire, dans l'habileté du praticien...